Quand notre côté animal prend le dessus [libre]

J’arrivais au parc, toujours aussi pensive. Je marchais sur l’allé en gravier puis me posa sur un banc, sous un arbre dont les feuilles tombaient de temps en temps. Je levai la tête et regardais les nuages se déplaçant dans le ciel. J’aimerais tant pouvoir voler… Je regardais mes ailes, impuissante, et me rappela mon premier vole…

Un grattement derrière moi me tira de mes pensées. Doucement je me retournai et cherchai d’où venait ce bruit, si c’était bien ce à quoi je pensais ça tombait au bon moment, je n’avais pas mangé depuis hier. Le bruit se fit de nouveau entendre, un peut plus loin dans l’herbe, un léger bruit que seuls les animaux qui traquent leurs proies peuvent entendre, un bruit de griffes grattant dans la terre. Je pris ma forme animale, laissant ma peau se remplir de plumes blanches, mes lèvres se transformer en bec, mes bras disparaître et me pieds se transformer en griffes acéré. Ne pouvant compter sur mes ailes pour survoler le rongeur, je grimpai dans l’arbre le plus proche en m’aidant de mes cerfs et de mon bec. Arrivé sur une branche, juste au dessus du petit animal, je resta silencieuse et attendis le bon moment.

Le rongeur trouva quelque chose dans l’herbe et sembla particulièrement s’en intéresser, son manque d’attention me permis d’agir. Je me préparai et sauta dessus les pattes les premières pour l’attraper. Mon manque de force dans mes ailes se fit immédiatement sentir, et au lieu d’arriver gracieusement au sol, j’atterri lourdement et m’étala de tout mon long. Je me relevai péniblement et juste au bon moment pour voir la sourie se glisser dans un trou.

J'arriva au parc... Je vis Len't au sol... Je marcha vers elle, lentement... Je me mis à genou et je lui murmura:

"-Tiens, c'est pour toi..."

Je lui tendis de la viande fraîche, environ 2 kilos... Je posa la viande sur le sol, et je m'assis sur un banc... Je lui parlai, mais est-ce qu'elle m'écoutait?:

"-Excuses moi pour tout à l'heure... J'ai une nouvelle mission, pour cette nuit... Peux-tu m'aider?"

Len't se redressa, et regagna sa branche... La sourie sortie de son trou, et je lança mon couteau pour la couper en deux...

"-Sers toi" disais-je

Eiji arriva, il s’approcha et s’agenouilla devant moi :

« Tiens, c’est pour toi… »

Il déposa un gros morceau de viande fraiche sur le sol et s’assit sur un banc :

« Excuses moi pour tout à l’heure… »

Je pris le but de viande entre mes pattes et grimpa de nouveau à l’arbre avec plus de difficulté et me reposa sur ma branche et commença à manger :

« J’ai une nouvelle mission, pour cette nuit… Peux-tu m’aider ? »

La sortie ressortie de son trou pour me narguer, mais le couteau d’Eiji fut plus rapide, la pauvre fut couper en deux sans comprendre ce qui lui arrivait :

« Sers-toi. »

Je repris ma forme humaine pour descendre de l’arbre puis me retransforma en chouette pour manger mon en-cas, que j’attrapai d’un coup de bec et l’avalai tout rond avant de reprendre ma forme humaine et m’asseoir dans l'herbe:

« Je pense pas… Il faut que je quitte la ville un petit moment ça me ferra du bien… »

Je la regarda sous sa forme humaine... Elle était toujours aussi belle... Je lui déclara alors:

"-Alors Eliena s'en occupera... Où tu iras, je te suivrai...."

Je repris mon couteau, le nettoya et le rangea... Je me rapprocha de Len't et lui tendis la main pour qu'elle se lève... Je lui murmura:

"-Où veux-tu aller?"

« Alors Eliena s’en occupera… Où tu iras je te suivrai… »

Il ramassa son couteau, le nettoya avant de le ranger puis me tendis la main :

« Où veux-tu aller ? »

J’attrapai sa main et il me releva. Je regardais les immeubles autour de nous, j’en reconnu certain que l’on voyait depuis la fenêtre de notre petit appartement et en conclu que la forêt était derrière nous. Je m’imaginais déjà, respirant l’aire pur, chassant et grimpant dans les arbres… Je me retournai et regarda dans la direction de la forêt en souriant:

« Là bas ! »

Je partis d'un pas vif dans cette direction, traînant Eiji derrière moi. Nous sortons du parc, je suivais les rues les plus directes sans vraiment savoir quels chemins prendre et sans même le mémoriser pour le retour, j'étais beaucoup trop impatiente pour ça.
Les grand bâtiments laissèrent place à des villa, et à de vulgaires maisons. Et bientôt la forêt... Je ralenti un peut le rythme, sans lâcher la main de mon maître dont je ne me préoccupais pas vraiment.
Arrivé à la lisière de la forêt je m'arrêta et regarda Eiji:

"C'est la première fois que j'approche une forêt..."