Je ne suis pas un ange ! [Pv : Ma nouvelle maîtresse !]

Ou suis-je ? Aki' se tient devant moi, ses longs cheveux blancs formant une auréole autour de son visage. Elle est couchée sur le sol. Je ne sais pas ou nous sommes mais tant qu'Akirama est là, tout va bien...Elle ouvre alors la bouche et parle mais sa voix n'est pas la sienne :
-Debout ! Allez fainéante !
J'ouvre brusquement les yeux. Je suis toujours dans la cage. J'y ai été amenée hier soir, Akirama, elle, je ne sais pas ou elle a été emmenée. Sa m'inquiète. Toujours est-il que je me réveille dans ma cage, trop petite. Mes ailes repliées sur moi-même comme une couverture, me font mal. La voix qui vient de me réveiller et de me traiter de fainéante, n'est nul autre que celle d'un des employés du magasin. Je grogne. J'aurais bien aimée être mi-bouldogue comme ça, cet idiot aurait peur de moi, mais ce n'est pas le cas et les colombes ne lui font pas peur. Je m'assois du mieux que je peut dans ma cage. J'entend alors une autre voix, un peu lointaine :
-Prends, la neko blonde dans cette cage-ci, et l'okami juste à côté...Hum, rajoute la colombe. Et l'inu à côté.
La porte de ma prison s'ouvre dans un clic. Je vois le visage de l'employé qui me fait signe de sortir. Fatiguée, je n'ai pas la force de protester mais aborde un masque de provocation. A peine suis-je hors de la cage, que mes ailes se déploient et l'employé m'interpelle violemment :
-Plie moi ça !
Il est marrant lui, mes ailes sont douloureuses à forces d'être pliées mais néanmoins j'obéis et les recroqueville du mieux que je peut. Moi et d'autres hybrides filles, sommes emmenées dans l'arrière boutique. Ce n'est qu'à ce moment que je constate qu'il est encore un peu tôt et que la boutique est fermée. Moi et les autres, sommes lavées et maquillées comme des poupées. Je ne cherche pas à me débattre, vu que les employés sont plus nombreux que nous et plus fort. Je croise mon reflet dans un miroir, je ne regarde mon corps enveloppé dans une serviette mais mon visage. Mes cheveux bruns retombent en belles boucles sur mes épaules et dans mon dos, mon visage est maquillé. Pas trop heureusement et mes yeux sont mis en valeur. Rien à dire, quand ils veulent nous faire belles, ils sont doués. Ensuite trois femmes viennent nous habiller. Une d'elles, prend l'inu et l'okami. Une autre prend la neko blonde. Le dernière, donc s'occupe de moi. Elle me lance une robe dorée après avoir vérifiée la taille, en m'ordonnant de l'enfiler. Vient ensuite une paire de ballerines à lacets comme celle des danseuses. Quand elle me les tendit, je les lâchaient par terre, sans parler. Elle me lança un regard noir et me les redonna. De sa main libre, elle me tenait fermement le poignet, presque à m'en faire mal, me signifiant bien que je devais me bouger. Résignée, j'attrapais les godasses, elle me lâcha la main et j'enfilais les chaussures. J'eu un peu de mal à les laçaient mais ça irait comme ça. Les autres hybrides reviennent alors, et je vois que chacune de leurs tenues, même si elles leur vont très bien, servent à faire ressortir le côté animal de chacune. Je me regarde alors, moi ce n'est pas tellement le côté colombe qui ressort, on dirait plutôt une tenue d'ange. Ouais, ben si ils me prennent pour un ange, ils vont vite déchantés. Nous sommes ramenées dans nos cages et enfermées. Le magasin ouvre alors. Et recroquevillées sur moi-même, tâchant de cacher ma tenue avec mes ailes, je ne bouge plus, attendant la fin de cette journée.

Une femme entre alors dans la boutique. Je le devine au cliquetis de la sonnette et à sa voix, qui demande aux employés de la laisser regarder. Evidemment, c'est nous, qu'elle vient regarder. J'ai cette stupide impression de n'être qu'une bête de foire et ça me rend dingue. Néanmoins, je m'approche un peu des barreaux de ma cage, pour apercevoir l'humaine. Elle n'est pas encore au niveau de ma prison et je ne la voie pas. Mais elle finit par arriver à mon niveau. Je la regarde alors. Une frisson parcourt mon corps sans que je cherche à l'identifier. Je n'ai pas froid, vu que ce frémissement est au contraire chaleureux. La jeune fille a des cheveux d'une couleur orangée, assez étrange mais pourtant jolie. Elle est plutôt grande et mince. Elle me semble un peu fragile. Je pourrais presque dire, que j'ai envie de la protéger. Mais bon, ça ne risque pas. Elle porte une robe légère et des ballerines. Une belle petite tenue d'été...pensais-je en songeant à ma propre tenue qui était censée s'apparentait à celle d'une Ange. La jeune fille s'approcha alors de ma cage. Elle s'était peut-être rendue compte que je l'observais et aller se fâcher ? Mais non, la demoiselle ne fit qu'approcher son visage de ma prison et de dire avec un air neutre :
-J'ai moi-même été en cage, je sais ce que tu ressens. Cependant, toi comme moi, nous somme entourées de mensonges...
Je ne comprenais pas trop ce qu'elle voulait dire, c'est pour ça que je mis plusieurs secondes à comprendre le sens de ses paroles. La petite humaine, semblait visiblement bien connaître ma situation. Une nouvelle fois, un frisson me parcourut, plus froid, en la regardant s'éloigner. Elle disait être, tout comme moi, entourée de mensonges. Cela m'intriguait. J'avais presque envie de la connaître. Et puis, d'une certaine façon, ses yeux océan presque violets m'avait attiré. Je ne pouvais pas la laisser partir, comme ça. Mais je ne devais pas crier non plus, sous peine d'alerter les employés de l'animalerie. Approchant un peu plus mon visage des barreaux, je parlais alors d'une voix forte, ma maudite curiosité m'obligeant à parler...
-Attend... Nous sommes entourés de mensonges...Ta phrase est jolie... Mais comment a tu peut déduire aussi facilement cela de moi ? Je te semble fausse ?
Je ne lui dis pas mon prénom, je préférais attendre qu'elle se présente, elle, avant de le faire.

La jeune fille revient sur ses pas, pour mon plus grand plaisir. Je n'avais pas eu de conversation amicale quelques jours et cela me divertissait. Dire que je pensais passée ma journée à regarder bêtement le haut de ma prison. L'humaine fixa ses grands yeux violets sur moi et je me contentais de la regardais, en attendant sa réponse :
-Je ne te connais pas, mais je suis prête à parier que ce n'est qu'un voile de mensonge qui t'entoure. Prenons par exemple cette tenue. Elle te reflète en ange, pourtant, en es-tu un ? C'est la même chose pour ton emprisonnement dans cette cage : qui aurait le sens d'enfermer un oiseau ? Cette situation est absurde pour toi, tu n'as pas ta place dans une vulgaire animalerie, cela saute aux yeux.
J'écarquillais légèrement les yeux. Cette fille était loin d'être stupide et elle semblait voir au delà des apparences, ce qui me plaisait. Elle avait aussi, semblait-il, un certain sens de la "justice" puisque que me voir enfermer lui semblait absurde. En fait ma situation lui paraissait absurde. Si ces propos n'étaient pas véridiques, je lui aurais bien lancé une pique, sauf que la vérité est l'une des rares choses que je respecte. Et elle avait compris que j'étais loin d'être un ange. Intelligente, la petite. J'aimerais bien savoir son âge, pour savoir si elle est plus vielle qu'il n'est paraît. Mais quelque soit son âge, elle est pleine de sagesse. Mentalement, je lui trouvais un surnom. La sage. Cela n'était pas très recherché mais pour m'instant je ne la connaissais pas assez, pour lui en trouver un mieux. La Sage passa une de ses mèches rebelles derrière son oreille. Peu de temps, après alors que je réfléchissais encore à ses paroles, elle poussa soudainement un soupir, forçant mon attention à se concentrais sur elle. Je me demandais bien ce qui lui passait par la tête. Elle semblait déterminée la Sage et je me doutais bien qu'elle devait être du genre "tétue" mais bon, ça elle ne pouvait en être sûre. L'Humaine colla alors son front contre les barreaux, manquant de me faire reculer. Je me contentais cependant de fixer mon regard bleu pâle dans ses yeux violets, si étranges. Elle parla, après une bonne inspiration.
-Je suis Shyvana Neil et je ne connais pas mes parents. Je t'avoue que ce matin, je cherchais plutôt une maison qu'une hybride. Mais en poussant ma curiosité à rentrer dans cette animalerie, j'ai tout de suite senti... quelques chose... qui m'a finalement mené vers toi. Je ne te contraindrais pas à me suivre si tu ne le veux pas, mais saches que je serai heureuse de te savoir en liberté plutôt que dans cette maudite cage.
Shyvana. Joli prénom. Cette humaine était donc orpheline...Intéressant. Je marche comme ça, moi, je rassemble dans ma petite tête un maximum d'informations sur les gens, comme un puzzle. Sa m'occupe. Elle cherche une maison. Pourtant, elle s'était arrêtée à l'animalerie. Et quelque chose, certainement la même chose que je ressens, l'avait amenée vers moi. Et elle voulait me libérer...Non, m'acheter. Je n'avais pas vraiment envie de devenir la chose de quelqu'un même si la Sage semblait bien intentionnée. J'hésitais quelque instants. J'avais envie de satisfaire ma curiosité, d'en apprendre plus sur ce quelque chose qui nous rapprochait, mais d'un côté... J'avais...Non, pas peur mais j'appréhendais. Ma curiosité prit cependant le dessus et en jetant un regard à l'humaine, je dis :
-Eden, Eden Paradize. Mes parents sont morts. Je ressens aussi ce quelque chose. Fais ce que tu veut, je te suivrais. Je serais heureuse de me savoir en liberté ou presque, à tes côtés.
J'esquisais un sourire moqueur, presque provocant mais c'était le mieux que je pouvais faire en matière de sourire.

Shyvana fixait l'hybride de ses grands yeux. Elle réfléchissait tout en l'écoutant parler. Si elle acceptait de rendre l'hybride libre, elle avouerai donc la totalité des dires de Cornelia. Mais avait-elle le choix ? Encore une fois, la vie imposait ses choix sans possibilité de s'y soustraire. Si bien sûr, elle pouvait partir et abandonner la jeune hybride. Mais ce n'est pas sûr qu'elle puisse encore dormir la nuit... Cependant, l'humaine était perplexe : et si Eden ne comprenne pas ce qu'elle avait à lui dire ? Si finalement... Non. Refusant de telles pensées, Shyvana secoua doucement la tête.


" J'ai un tas de choses à te dire Eden. Mais - baissant la voix - ce n'est ni le lieux ni le moment... si tu vois ce que je veux dire. Je te propose de te sortir de cette animalerie, et nous irons parler dehors. Si mon discours ne te convient pas, alors tu seras libre de ne pas me suivre et d'aller où bon te semble. "

Sans attendre plus longtemps, Shyvana se leva et, d'un pas rapide et léger, elle alla chercher un des vendeurs. Il la répugnait sur tous les points, comment pouvait-on vouloir travailler à vendre des être vivants ? Ce n'est pas comme les vêtements... S'amusant un peu de la maladresse du vendeur, elle le suivit jusque devant la cage d'Eden. Alors elle pris un ton dur, qui ne méritait pas d'être contredit.


" Libérez cette hybride de sa prison. Dites moi ce que je vous dois, et nous partirons. "

Pour la première fois de sa vie, elle eu envie de sourire. Rajustant les quelques plis de sa robe, elle attendit que le vendeur fasse ce qu'elle lui avait demandé. Elle guettait cependant les réactions de l'hybride. Elle maintenant ce qu'elle avait dit : si rien ne lui plaisait, elle pourrait aller où cela lui chanterai. Le vendeur lui dit d'aller patienter dans l'animalerie pendant qu'il réglait les problèmes administratifs sur Eden. Protestant, elle se plia, et alla parcourir d'autres allées, peuplés d'hybrides de toutes sortes. Elle pensait que la nature était vraiment curieuse, il y avait presque toutes les espèces animales couplées à des humains dans cette animalerie ! Mais un détail la frappa : les hybrides étaient tous d'une beauté sans défaut, ou presque. Par rapport aux humains, ils avaient quelques choses de différents. Mais pas d'énergie comme avec Eden. Après une dizaine de minute, l'humaine revint vers le comptoir et ne trouva personne. Étrange... S'inquiétant alors un peu, elle pris l'autorisation d'entrer dans l'arrière boutique. Elle entendait des voix, dont celle de l'hybride, derrière la porte. Mais que se passait-il ?

[ HRP : Désolée du retard du RP, je passais mon oral >.<]